Laydis, un aperçu d'une vie pleine de défis

Dans le cadre de mes recherches sur l’association Hilos de Amor et sur les conditions de vie des Cubains, j’ai eu la chance de pouvoir envoyer mes questions à une femme bénéficiaire de l’aide d’HDA. Laydis Martínez, professeure des écoles et mère de plusieurs enfants, a pu, de manière honnête, répondre à mes questions.

Nos échanges se sont faits par messages WhatsApp, en espagnol. J’ai donc dû fournir un travail de traduction après avoir reçu ses réponses, qui mirent tout de même quelques jours à arriver, faute d’une bonne connexion internet. Finalement, ses réponses touchantes ont pu montrer la réalité de la vie d’une mère à Cuba.

- Qu’est-ce que vous aimeriez voir changer quant aux conditions de vie des Cubains ?

· J’aimerais que nous, Cubains, puissions récolter les fruits de notre travail et que nous puissions vivre dans de meilleures conditions. J’aimerais que nous puissions profiter de nos vacances, car la plupart d’entre nous ne peuvent pas planifier de bonnes vacances, car nous ne pensons qu’à l’argent supplémentaire que nous allons gagner pour subvenir à nos besoins. Alors moi je dis : à bas le poêle à bois !

En effet, n’ayant pas assez d’électricité pour avoir une cuisinière, ils sont dans l’obligation de cuire les aliments au charbon, une matière première qui, elle aussi, a un certain coût. Dans cette réponse, Laydis nous fait part du fait qu’elle aurait voulu être dans une situation où, planifier de bonnes vacances et en profiter avec ses enfants, soit une de ses seules préoccupations. Mais dans une situation de vie comme la sienne, c’est l’argent qui est une question essentielle et qui occupe ses pensées : comment va-t-elle subvenir aux besoins de sa famille ?

- Dans votre situation actuelle, comment voyez-vous votre futur?

· Eh bien, je crois et prie pour une transformation. Je n’ai pas le choix d’espérer, car sinon nos enfants n’auront pas la chance de progresser intellectuellement puisqu’il n’y a pas de ressources. Il n’y a pas assez de ressources et un pays aussi merveilleux est en déclin simplement parce que sans courant, nous ne pouvons pas progresser. Mais en tant que fille du Tout-Puissant, je prie pour que Dieu fasse des merveilles dans ce pays que beaucoup croient perdu…

Biviana Heredia put rencontrer cette femme lors de son voyage à Cuba. Elle revint en Suisse avec des vidéos de l’institutrice se présentant elle-même, ainsi que la vie scolaire de son pays. D’après Laydis, les enfants à Cuba ont une certaine difficulté à apprendre. Elle voit deux causes à cela : premièrement, l’alimentation ; et deuxièmement, le manque d’amour de la part des enseignants.

- Quelle aide vous a apporté Hilos de Amor ?

· Eh bien, Hilos de Amor m’a beaucoup touchée, car elle m’a fait prendre conscience que des gens, même loin de nous, s’intéressent à notre situation difficile et souhaitent apporter leur contribution en étant une bénédiction pour les enfants, les personnes âgées et les malades. Elle nous a également donné des idées et nous a servi de conseillère économique pour traverser cette crise.

- Comment est votre vie depuis l’aide de Hilos de Amor ?

· Plus joyeuse, car nous savons que nous avons une association qui a beaucoup d’amour pour les mères nécessiteuses et divorcées avec plusieurs enfants. Je suis heureuse de voir que grâce à Hilos de Amor, nos enfants ont eu plusieurs beaux moments.

Maé Ciny, interview faite dans le cadre de son travail de Maturité

Laydis apportant son aide aux enfants de sa communeauté